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La Tradition de Noël en Guadeloupe, Martinique et aux Antilles

La Tradition de Noël en Guadeloupe, Martinique et aux Antilles

  Comment une société aussi attachée à ses traditions que la Guadeloupe, reste-t-elle plus ou moins velléitaire et indécise pour la sauvegarde de la tradition de Noël? De nos anciennes fêtes "tradition", nous avons gardé le shrub, le jambon de Noël, le boudin créole, et le chanté-noël (chanté nwel).

 

 


 C'est une contradiction à mes yeux. Que le sens de Noël ait évolué en deux siècles, ou moins, cela fait apparaître que les gens ne sont pas alignés sur les mêmes traditions. Les gens ne suivent pas les mêmes principes?
Au début du siècle on tuait le cochon a Noël, et on préparait les festivités. Au soir de Noël, non pas que l'on sortait fêter, mais l'on s'offrait un moment pour les rencontres. C'est de là qu'est née l'impression que la Noël est un moment pour se soûler. Quoique cela tienne du vrai, ce n'est pas dans ce but spécialement que les gens sortaient le soir du 24. Vers la fin du siècle on a eu plus tendance à n'en garder que le côté festif, mais les adaptations à l'époque ont fait qu'il n'existe plus l'habitude de passer de "kaz en kaz". Ce sont certainement des moments festifs que nous avons à jamais perdu. Il n'y avait certes pas de téléphone, ou autre moyen de communication, et il n'y avait pas, non plus, autant de circulation que maintenant. Cela se comprend que ces moments servaient à se voir les uns, les autres, dans ses plus beaux vêtements.
Autre chose qui m'a été raconté, c'est que le filao, arbre, remplaçait le sapin comme arbre décoratif. Il servait donc d'arbre de Noël. J'ai eu l'occasion d'en voir, un, dans mon enfance...


Aujourd'hui, l'évolution a joué un rôle, en forçant à laisser de côté une grande partie de nos coutumes. On ne sort plus de la messe de minuit aussi tard. Mais surtout ce qui a changé c'est le repas de Noël. Alors qu'il consistait en un plat à base de cochon et de racines du jardin accompagné de son apéritif fait de shrub, autrefois; ce plat a su perdurer au détriment du reste. Et l'accompagnement aussi.

Quant à la musique, qui passe en boucle, c'est celle de Noël Kakadô de Benzo et son groupe : «Une voix, plusieurs fois bénissant notre Père».
On reste en famille. Ce n'est plus comme avant où les voisins se voyaient, où les amis passaient vous voir. Il faut reconnaître que la société occidentale est passée par là. Mais on ne néglige pas
de passer saluer, lorsqu'on rentre à pied, une ou deux connaissances, dont les portes sont restées ouvertes avec quelques convives à l'intérieur et la musique à fond la caisse. On s’assoit deux minutes, on discute, on prend un verre... Parfois, les enfants restent amusés de voir quelqu'un rire aussi grassement, d'une voix éraillée; peut-être sous le coup de l'alcool.


  Enfin! Notre filière créole qui fabrique le jambon de Noël s'inspire des traditions des nos "vieux-corps". Peut-être bien que Noël aussi...

La Tradition de Noël en Guadeloupe, Martinique et aux Antilles