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La rentrée sous la pluie de François Hollande

La rentrée sous la pluie de François Hollande

Le Président et son nouveau Gouvernement de gauche font leur rentrée. L'autre jour, François Hollande a prononcé un discours, où il laissa sortir quelques bafouillements en lisant sous la pluie...

La rentrée se fait sous de mauvaises augures, bis.

 

Le Président perd en crédibilité

D'une part, l'impopularité de François Hollande, et d'autre part ses échecs politiques, notamment le remaniement ministériel du mois d'août et la hausse du chômage, avaient déja dirigé la barque française à leur façon. Or, le Président a de nouveau joué de malchance, avec la sortie d'un livre fracassant par son ancienne compagne Valérie Trierweiler.1 En janvier dernier, la presse avait révélé une liaison secrète entre le Président et une autre femme, actrice, ce qui avait précipité à la fois la rupture amoureuse et l'hospitalisation de Mme Trierweiler, suite à son choc cérébral.

Depuis le début du mandat, François Hollande est perçu comme "Flanby", le Président normal. En renouvellant sa paire de lunette, il avait récupéré du même coup l'image d'un président sérieux, image qu'il avait perdu au fil du temps.

Le monde politique à dos, le monde du show-biz à dos, la France populaire à dos, le Président ne trouve aucune réponse à la crise, et alors que la situation en France fait de plus en plus douter, son indice de popularité continue de baisser.

À l'inverse son Premier Ministre jouit d'une réputation plus honorable, et ce même si une partie des français le stigmatisent en le taxant d'homophobie.2 Il me semble que le débat sur l'appartenance de Manuel Valls à des opinions extrémistes ne peut qu'être mis à l'écart même si les propos sont controversables. Celui-ci recueille manifestement une opinion favorable auprès du public qu'il rencontre. La plus grande perte de popularité qu'il encaisse provient d'avantage de sa place au Gouvernement que de sa personne.

 

 

Les échecs qui remettent en doute les engagements de toute la Gauche

Qu'est-ce qui le discrédite, est-ce sa politique, faite de haut et de bas, est-ce son caractère mou et son impuissance face à la France ? Il peut s'agir de l'un ou l'autre, voir des deux, toujours est-il que l'un ou l'autre a des répercussions sur les résultats de sa politique. On ne peut s'autoriser à parler de politique malchanceuse ou de coup du sort. Et l'on ne peut pas rejeter la faute de son incapacité à résoudre les problèmes sur les facteurs de la crise.

Il faut admettre que dans une grande mesure c'est de la faute de sa politique, et justement, celle-ci est rejetée par les autres partis de Gauche, mais aussi, par des acteurs poltiques au sein du PS. Je ne blâme donc pas les partis de Gauche pour cette politique précisément. Cependant, on assiste pour une fois à une remise en question fondamentale à mes yeux, qui est la capacité, la faculté même, qu'a un parti de gauche à diriger en France. Car, bien sûr, les politiciens de gauche s'attachent tous à la même critique du système capitaliste, donc ils cherchent à ne satisfaire que le petit peuple. F. Hollande en a t-il fait de même? La portée de son travail n'aura pas été marquante, puisqu'en voulant réformer le prélevement d'impôt, l'une de ses mesures phares, il n'aura pas su comment les baisser, et à l'opposé, il n'en restera, dans les mémoires, que son incapacité à faire payer aux riches, et surtout on lui en voudra à lui dont l'attache principale est à gauche... Et au petit travailleur de le prendre comme une trahison. Au lieu d'avoir su réformer le travail et proposer des emplois au sein du secteur publics, mais en nombre suffisants, permettant de résorber le chômage temporairement ou partiellement, il aura été de ceux qui feront des mesures fiscales pour les grands patrons, ceux du MEDEF, en tous cas aux yeux du public. Cela, sans oublier qu'il a dû prendre des mesures d'austérité, en considérant l'état des finances, sans doute pour redresser le bilan Sarkozy, comme il se disait à gauche.

Mais alors, cela remet en question l'ensemble du corpus de la Gauche, l'ensemble de leur professions de foi qui disent la même chose, teintée plus ou moins de leur propre avis divergent. Qu'auraient donc t-ils fait en ces temps de crise? La politique de gauche ne s'apparente pas d'avantage à de la réussite. Un autre président de Gauche, ou de Droite, d'ailleurs, aurait fait comment pour rétablir les finances à leur niveau d'avant la crise, et même pour pousser l'entreprise française à invesir d'avantage et sur son propre sol? Cela m'aurait étonné qu'un président autre, de Gauche ou de Droite, aurait pu faire de même. La France est dans la tempête, et ce ne sont pas les mesures des autres dirigeants français, qui l'auraient préservée.

 

 

Quelle voie pour la France?

Il semblerait que la France n'ait plus beaucoup le choix. Le chômage augmente et peut-être qu'aucune des solutions proposées bientôt ne fonctionnera. L'Espagne a quant à elle déja entamé son redressement, et malgré cela son taux de chômage reste autour de 25%.

Il faudra compter sur les efforts de toute la Nation pour sortir de l'impasse, et peut-être apprendre à reconnaître que le pays a besoin que les capitaux restent en France. La tendance à profiter de l'aubaine asiatique, entamée il y a plusieurs années, consistant à vider le sol français de son activité trop coûteuse en main d'oeuvre et en matériel, pour se délocaliser dans des pays plus rentables où tout est moins cher, et puis encore, la tendance à vouloir travailler le moins possible, attitude qui se démarque totalement du reste du monde dont l'Europe, et enfin encore, la tendance à partir se former ailleurs pour finalement y rester définitivement, et puis j'en passe... sont quelques unes des manifestations du malaise des entreprises à la française.

 

La rentrée sous la pluie de François Hollande

Ainsi, bien que François Hollande joue sur le levier fiscal pour aider les entreprises et qu'Arnaud Montebourg, lui, eût encouragé la fabrication proprement française, et donc lancé l'engouement durable pour le "made in France", la France cherche désespérement le retour à l'activité. Non aux délocalisations, non au 35h, ce sont là des leitmotiv nationalistes. Mais, au contraire de leur idéaux dont je ne me revendique point, je suis pour l'Europe, qui selon moi garantit un partage efficace des plus-value réalisées en Europe. Ces fonds affectent tout particulièrement les économies des régions d'Outre-Mer. Malheureusement, le cas Léonarda ne fait pas de l'Europe la meilleure option. Et après tout, à moins d'avoir une solution qui s'avère être la bonne, il faudra pour l'instant se tourner vers notre bonne vieille France, en souhaitant que tous nos problèmes ne viennent pas de là, justement.

Notes

1. Son livre s'intitule Merci pour ce moment

2. Vidéo controverse montrant Manuel Valls tenant des propos homophobes.