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La Guadeloupe : entre départementalisation et envie d'autonomie

La Guadeloupe : entre départementalisation et envie d'autonomie

 

 

À notre époque, les évenements de mai 67 n'ont plus l'impact sur les consciences qu'ils avaient au lendemain du drame. "Yo voyé mamblo pou tchouyé nèg"1.

Aujourd'hui, la lutte des partisans à l'indépendance se montre moins active, pourtant leur manifeste n'est qu'en sommeille, et leur volonté reste intacte.

Yo voyé mamblo pou tchouyé nèg.

Cette phrase qui est restée silencieusement dans les esprits jusqu'au mois de janvier 2009, où elle a reparu sous l'effet du Lkp, symbolise la force du combat qui l'a vue naître.                        Mai 67 marque la fin de l'ère de soumission des guadeloupéens face au racisme et à la domination des autres. Elle stigmatisera tout d'abord l'Etat français, representé par le pouvoir en place (le préfet, les autorités) et par le refus de l'emprise économique des békés. Cet esprit de lutte anti-coloniale est née de mai 1967, c'est-à-dire de ces grèves qui se terminèrent en balles fusantes sur la Place de la Victoire et le tout Pointe-À-Pitre de l'époque. Plus tard, les investisseurs de l'étrangers et les dirigeants capitalistes, tous regroupés sous le terme de "profiteurs", auront leur lot...

Ces évènements ne resteront pas anodins à travers le temps, car de ce massacre par les autorités, naîtront, parmi la population, des changements d'attitude fermes.

Aujourd'hui le mouvement indépendantiste s'appuie sur les dernières ruines des anciens groupements des années 80. Les anciens membres de ces groupes armés, pour certains déjà disparus, ont poursuivi leurs activités dans l'ombre du système.

Cette mouvance n'en est pas moins tombée, quelque peu, dans une forme de désuétude et d'archaïsme, qui font présumer à sa fin future. Mais les dinosaures de ces anciennes forces refont surfaces. Elles sont affaiblies, mais ne sont pas mortes pour autant. Elles sont tapies, prêtes à bondir, à l'exemple de ces militants qui brulèrent en 2011 leur carte d'identité nationale, en public.

Toutefois les hommes et les femmes qui font la Guadeloupe de nos jours ont, pour la plupart, déjà montré leur désapprobation de l'indépendance, au cours des consultations de 2010, où ils devaient choisir entre la réforme institutionnelle et la continuité.

Article du Figaro : http://tinyurl.com/ygrsyja

L'explication qui se présente le plus fréquemment est que la Guadeloupe n'est pas encore prête à s'assumer. 

En effet, les chiffres de la misère et de la pauvreté, auxquels s'ajoute la faiblesse du marché guadeloupéen, mobilisé d'une part par les békés, et d'autre part par les investisseurs à capitaux métropolitains, ne permettent pas d'ésperer une issue favorable dans l'indépendance de l'île, et ainsi le retrait des aides et des subventions nationales françaises.

La situation qui en découle est de facto celle d'un déséquilibre face aux aides reçues de la métropole (qui se présente ici comme territoire national, avant que d'être une tutelle). La Guadeloupe comme la Martinique (ce sont des territoires symétriques) exportent une quantité quasi-nulle de produits manufacturés et de produits alimentaires. Ce phénomène vient du fait que la production est encore inexistante, problème auquel il est nécessaire de remédier qui dans le cas de la départementalisation, qui dans le cas d'une indépendance éventuelle. Augmenter la production répondrait au problème de nos besoins propres qui sont encore pour une grande part fournis par la France métropolitaine, et pour diminuer le chomâge aux Antilles.

  • Liens:

Tableau de l'Insee - 2009                                                                                                               Article du France-Antilles                                                                                                             Rubrique "social" du site de l'UGTG

 

 

Le besoin d'indépendance est avant tout celui d'avoir un second souffle, c'est l'envie de respirer. Les grèves de mai 1967 qui ont tourné au tragique, ont eu le mérite d'ouvrir les yeux du peuple d'en bas, celui des opprimés. La lutte armée, alors confinée au milieu révolutionnaire, a fait éclater la cause, plus légitime, de leurs agissements. Après l'arrestation des leaders indépendantistes, le terrorisme a disparu. Et, ce changement de méthode a eu pour conséquence de déplacer le combat vers le champs politique; d'où, aujourd'hui la question de l'autonomie et de la réforme de nos institutions, pour assurer, d'une façon, notre liberté politique.

 

Pour plus d'informaions sur mai 67: http://tinyurl.com/nrxo4xs

Notes

1. "Ils ont envoyé les gendarmes tuer du nègre."

Vidéo d'une émission en guadeloupe - Youtube

Vidéo INA sur la Guadeloupe

Vidéo INA

Vidéo INA

Vidéo INA

 

Mots-clefs : Mouvement d'indépendance en Guadeloupe, départementalisation, autonomie, mai 67, procès de Luc Reinette, GONG, LKP, FKNG