Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Aujourd'hui je vous écris
Aujourd'hui je vous écris
Menu
Tir de ripostes israéliens dans la bande de Gaza

Tir de ripostes israéliens dans la bande de Gaza

Comment en est-on arrivé à une telle situation de violence par les militaires Israëliens, contre les civils palestiniens de Gaza ?

Aujourd'hui, jeudi 10 juillet 2014, l'État d'Israël, créé voilà 67 ans, riposte contre le Hamas à coup de roquettes lourdes sur les quartiers de la bande de Gaza. Il ne faut pas regarder d'un seul angle les raisons des affrontements. Il faut, d'avantage regarder cet affrontement d'un oeil critique et ouvrir le champs pour ne pas avoir à retomber dans le parti pris.

En 1947, la naissance d'Israël est dû pour une large part à des jugements certes rationnels, mais empreints d'une forte subjectivité. Ces décisions sont prises en réponse au génocide de la Seconde Guerre. Il n'a jamais été possible par la suite de contester les décisions prises par l'ONU.

L'État d'Israël est alors entré dans un cycle propice pour lui dans une légalité quasi-totale. Ou, du moins, la reconnaissance de son existence par les Etat-Unis font de ces derniers un allié de poids à l'ONU. L'offensive ennemie contre Israël ne peut alors s'inscrire que dans une logique d'illégalité et d'inégalité, et les activistes palestiniens sont alors considérés par Israël et ses alliés comme faisant partie d'"organisations térroristes".

 

Sur le plan historique:

Le plan de partage du 29 novembre 1947 est refusé par les Arabes de Palestine et les Etats arabes. Les Britanniques se retirent le 14 mai 1948 et les juifs proclament l’Etat d’Israël.
Les Etats arabes voisins, réunis dans la Ligue arabe créée en 1945, attaquent les Israéliens. A l’issue de cette guerre, Israël obtient 78 % du territoire de la Palestine mandataire, la bande de Gaza est administrée par l’Egypte et la Cisjordanie est intégrée à la Jordanie. Les juifs chassés des pays arabes immigrent en Israël tandis que 80 % des Palestiniens (700 000) quittent le pays pour les pays arabes voisins où ils sont souvent mal accueillis.
Israël devient l’allié le plus sûr des Américains dans la région après 1960 et bat ses voisins arabes lors des guerres israélo-arabes de 1967 et 1973. Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-est deviennent les territoires occupés et 1,5 million de Palestiniens se retrouvent sous le contrôle de l’Etat hébreu.

Sources : Document pédagogique du lycée Léonard de Vinci - Académie de Versailles

 

 

Les colonies:

 

"Dès l’arrivée de Benyamin Netanyahou, celui-ci annule en août 1996 la décision prise en 1992 de geler l’implantation de nouvelles colonies en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. À l’automne 1996, sa décision d’autoriser la réouverture, depuis Jérusalem-Est, d’un tunnel longeant l’esplanade des Mosquées, fut considérée comme une provocation par les Arabes et déclencha une série d’émeutes dans les Territoires occupés. En février 1997, il annonce la reprise de la colonisation juive dans une partie de la ville de Jérusalem. Depuis lors, il a poursuivi la politique de colonisation des Territoires occupés et de Jérusalem-Est."


"En 2005, Israël a décidé unilatéralement de quitter la bande de Gaza, qui est de facto gérée par le mouvement Hamas depuis sa prise du pouvoir par la force en 2007."


Wikipédia, articles "territoires palestiniens occupés" http://tinyurl.com/jrbjy

 

Le cas de l'Iran:

En 1953, le Premier ministre iranien Mossadegh est renversé par la CIA pour avoir
nationalisé
1 les compagnies pétrolières.

Lors de son arrivée au pouvoir, Mossadegh, en tant que premier ministre, se montre hostile à toute collaboration avec les puissances coloniales concernant les intérêts pétroliers. Et il décide, donc, en 1951 de nationalisé le pétrole iranien. Cette situation s'oppose à l'intérêt de défense américaine contre le communisme dans cette région, d'une part, puis elle limite les apports en ressources pétrolière de la Grande-Bretagne, d'autre part. Il mit en exil le Chah Muhammad Reza Pahlavi, mais la CIA contribuera à le restituer sur le trône. Ce dernier demeura jusqu'en 1979 un proche allié de Washington, assurant aux Etats-Unis le contrôle du pétrole.

 

La lutte armé et le terrorisme:

Après les défaites arabes de 1967, les organisations combattantes palestiniennes, prennent le contrôle de l’OLP (créé en 1964) qui se réfugie en Jordanie. Après une tentative avortée d’y renverser le roi Hussein et la répression féroce qui s’en suit (« Septembre noir »), l’OLP s’installe au Liban. Une véritable guerre s’engage entre Israël et les Palestiniens. L’OLP privilégie le terrorisme pour détruire Israël, comme lors des Jeux Olympiques de Munich en 1972. Dans le même temps, les oppositions se renforcent entre les alliés de l’URSS :
l’Egypte, la Syrie ou l’Irak, rivaux entre eux, et les monarchies conservatrices pro-occidentales : Jordanie, Iran et pétromonarchies du Golfe. Au conseil de sécurité de l’ONU, les Etats-Unis prennent généralement la défense d’Israël, quitte à utiliser leur droit de veto si nécessaire. Ces tensions et échecs affaiblissent les régimes arabes laïques et alimentent l’islamisme.
2

Sources : Document pédagogique du lycée Léonard de Vinci - Académie de Versailles

Aujourd'hui la politique américaine reste encore acquise à Israël, par tradition ou par attachement. La communauté juive ayant fuit l'Europe au cours de la guerre est devenu un foyer mondial du judaïsme et les efforts pour conserver les intérêts américains en faveur d'Israël de cette communauté, ont toujours joué un rôle important. Cela n'implique pas toujours une logique pro ou anti-arabe comme par le passé.

Depuis les accords de paix Camps David en 1979, signés entre Israël et l'Egypte, l'Egypte leader des peuples arabes de la région, à travers l'union panarabe de la Ligue Arabe, et pays organisateur de la République Arabe Unie3 ; les rapports entre Israël et la Palestine ne sont plus à couteaux tirés. Or, ces traités de paix prévoyaient la question du retrait des territoires occupés. Cette question n'a pas été résolue, malgré les négociations et les résolutions israéliennes. Seul le Sinaï fut remis à l'Egypte.

La question du territoire de Gaza, de la Cisjordanie, aussi appelée Transjordanie, et le Golan, qui doivent revenir aux Syriens et aux Jordaniens est un point sensible quant à la géopolitique israélienne. Ces territoires tracent une zone tampon avec les pays arabes voisins, afin de mettre une distance entre le centre du pays et le reste. De plus, leur occupation agrandit d'un tiers la superficie du pays. Il représente un véritable point d'achoppement d'un côté comme de l'autre des stratégies. Ayant refusé la création d'un nouvel état en 47, les palestiniens souhaitent le retour aux frontières de 1967 pour rétablir progressivement la domination sur leur territoire. Il en va donc de la survie d'un l'un ou de l'autre des bélligérants. Les frontières de 1967 sont un état de stabilité involontaire, qui met dans des postures très délicates, qui les réfugiés palestiniens, qui les palestiniens de Gaza, qui les israëliens qui contiennent l'hostilité arabe par la force. Un recul de la force marquerait donc un déséquilibre de cette situation très précaire.

Les revendications sont légitimes pour les palestiniens. Quant aux maigres concessions faites au Hamas, sont-elles dignes pour autant? La réponse est évidemment non.

De l'autre côté, les Israéliens n'ont d'autre choix que de s'imposer par l'autorité et par la force, ou par d'autres moyens, à moins qu'ils ne veuillent s'exiler une nouvelle fois, vers d'autres contrées prêtes à les accueillir.

Cela reste insupportable que des civiles, dont des enfants, soient engagés dans une guerre entre factions.

Comment en est-on arrivé là? La réponse est que durant toutes les années de guerre, l'occupant a dû imposer sa présence dans un pays où il n'était pas accepté, tout cela dans l'inertie totale de l'ONU incapable de dire mot, par le jeu de l'Alliance et des vetos; et dans le mutisme le plus total d'une communauté internationale en panne de solution. Cette situation encore précaire en 1973 a laissé place à un chaos le plus total, dans les zones de friction que sont les territoires occupés.

 

 

 

Notes
______________________________

1. L'Iran refuse la mainmise de Londres sur leur pétrole et l'accapare en le nationalisant (1951).

2. Les pays voisins sont entrés dans une phase de défaite, et les états arabes n'arrivent plus à s'imposer après leur seconde défaite en 73.

3. Disparue en 1961
________________________________

 

 

 

Mots-clefs: Histoire des relations israélo palestiniennes et israélo arabes, tirs de roquettes sur la bande de Gaza, OLP, ONU, Israël, semaine du 10 juillet 2014.