Réponse aux attentats...

18 Octobre 2020

J'ai remarqué comme vous, que les attentats terroristes, comme celui auquel nous venons d'assister ce vendredi (16 oct.), étaient en augmentation sur le sol français, et qu'ils avaient tendance à devenir routiniers.

Il y a quelques années une voiture fonçait contre des passants aléatoirement. Des années plus tôt, c'était un camion qui semait la panique dans les rues de Nice. Et nous pouvons remonter comme cela jusqu'aux événements de la nuit du 13 novembre 2015 à Paris, ou à l'attentat de Charlie Hebdo.

Depuis, il ne s'est pas passé une seule année qui n'amène son lot d'actes terroristes parfois sur fond de haine raciale.

C'est pour moi là une occasion d'exprimer mes craintes - et aussi mes interrogations - quant à l'usage de la violence dans tous les domaines, bien sûr, mais y compris celui de la vengeance terroriste.

A l'origine, une colère grandissante

Comme nous le savons, le jeune homme était récemment entré sur le territoire français, qui n'est pas son pays d'origine. En effet, il s'agit d'un tchétchène de 18 ans comme on peut le lire dans cet article. Comment peut-on passer de l'état de paisible migrant à celui de survolté prêt-à-tout... ? Par colère, par sentiment d'injustice, par vengeance, ou simplement par folie... ?

Nous n'aurons pas la réponse de ce dernier, mais nous pouvons tout de même en tirer des leçons. Dans les deux camps...

Où en sommes-nous ?

Faisons abstraction et table rase de toute idée pré-acquise sur le sujet, et allons jusqu'à la naïveté, la plus faible même, celle de croire qu'il n'existe aucune question d'enjeux, d'intérêts ou autres sujets - qui peuvent dépasser la personne et l'individu. Prenons cela au premier degré de compréhension.

Considérons que nous soyons l'un de ces deux individus, armé d'un couteau et qui s'apprête à en découdre comme on le dit dans les bons films de gangster. Vous en tant que l'assaillant, iriez-vous jusqu'à l'extrême de le tuer ? Bien évidemment mettons que vous ne soyez pas un fou complètement à bout... Est-ce que vous ne réévalueriez pas la situation, en reconsidérant totalement la radicalité de votre geste, pour une chose aussi futile qu'un affront verbal ? Probablement si, comme toute personne douée de sens commun.

Dans le cas où vous seriez la personne assaillie, bien que vous soyez incapable d'agir à ce moment précis, certainement vous reconsidéreriez l'intensité des idées que vous mettiez en avant, tantôt. Avec recul...

Dans les deux cas, il y a une leçon à tirer. Mais avant la fin, il y a un défrichement à faire sur la notion de liberté d'expression. En effet, il n'y a aucune restriction, ni limite, puisque qu'on ne peut empêcher ni la marche du débat ou du dialogue, ni l'on ne peut brider les idées. Cela est naturel en l'homme. Il ne peut être accordé à quelqu'un cependant de les tenir ou alors de les poursuivre dans le cas où elles s'opposent aux libertés de vie privée, ou qu'elles sont de la diffamation. Le cas de l'incitation à la haine raciale, les injures font aussi partie de ces propos interdits, mais souvent, la restriction s'applique plus sur un plan moral qui n'est pas interdit par la loi elle-même. D'où un certain décalage. Toutes les explications dans les vidéos suivantes :

La liberté d'expression (1)

La liberté d'expression (2)

Bien qu'elles soient un peu longues je vous les recommande. Et si vous souhaitez mieux comprendre les différentes libertés que nous possédons je vous laisse apprécier celles-ci :

Les libertés fondamentales (définitions, principes généraux, classement)

La liberté d'aller et venir

La liberté de manifester

Elles vous permettrons de mieux comprendre le cadre général de cette liberté. Entre temps, il faudra prendre le temps et encore prendre le temps de comprendre...

Photo de l'attentat du Bataclan en 2015