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Les citoyens, coincés entre devoir et pouvoir

Les citoyens, coincés entre devoir et pouvoir

Gilets jaunes, mais en même temps consultation, qui n'aboutit pas. De même on se fait appeler aux urnes, que ce soit pour élire nos représentants, ou que ce soit pour donner notre avis (entre tel ou tel article de la Constitution, "Pour ou Contre ?", et j'en passe) et être consultés.

Prélèvement de redevance audiovisuelle, mais en même temps programmes télé qui se moquent de nos choix... etc.

Quelle attitude adopter face à tous ces chemins qui s'entrecroisent, et qui sont sans panneaux ?

Devoir Civique

La représentation du peuple, par un élu au suffrage, et sa souveraineté ne suffisent pas à créer les conditions pour réaliser la liberté de chacun. Par exemple, les relations économiques et les pratiques commerciales, ou encore - dans un tout autre rayon -, un repas de famille réussi, une garde-robe qui plaît aux autres, voilà autant de cas où la politique n'agit pas.
La place du peuple en tant que fondement de la démocratie (peut-être que le mot correct pour ce régime serait d'avantage "pluricratie") n'exempte donc pas les individus d'être acteurs de leur propre destin. En réalité, il n'en sont qu'écartés, et bien souvent par les gourvernants par le désir d'exclusivité de leur pouvoir, et pour eux seuls ; d'autres fois, ils le sont à cause l'inadéquation tout simplement de leurs actes, si bien qu'ils leur apparaît préferable de se faire représenter par leurs élus. Cependant, quel que soit son degré d'implication dans l'appareil démocratique, il est incontournable que, tout individu agissant de quelque manière que ce soit dans le monde où il évolue, contribue directement ou indirectement à son propre destin.

Si l'on ne garde comme rôle pour l'action politique, que celui de pourvoir aux conditions correctes de la vie "dans la cité", le reste des actions reviennent naturellement aux hommes et femmes acteurs et actrices de ce monde.
Et il est donc indispensable pour eux de répondre d'un certain nombre de devoirs, civiques et moraux, dans la société. C'est en étant impliqué dans la bonne marche du système (démocratique) et la machine démocratique qui les entourent qu'ils accomplissent véritablement leur pleine souveraineté.

Cette implication du citoyen est un corrolaire indispensable à la pleine réalisation de la démocratie. Mais imaginons à présent un monde où le politique agit, par lui-même, pour lui seul, et à ses propres fins.

https://www.cairn.info/revue-cites-2003-4-page-161.htm (voir paragraphes 25 à 34)

Devoir participatif

On devrait appeler dictature, totalitarisme, tout système visant à privilégier le pouvoir d'un groupe sur un autre, qu'il s'agisse ou pas de celui contenant le plus grand nombre de gens.

https://www.cairn.info/revue-cites-2003-4-page-161.htm (voir les paragraphes 9 et 40)

On peut très bien concevoir dès lors, que la démocratie peut se présenter comme une dictature à certains égards, pourquoi pas. Ce cas pourrait être discuté dans un prochain article. Les régimes dans lesquels il n'y a qu'une seule personne au pouvoir, qui l'utilise sans aucune restriction, aura bien vite fait de n'obéir qu'à ses seuls instincts, et elle en abuserait jusqu'à l'extrême. Dans une telle configuration, si Hitler par exemple l'avait voulu, et si personne ne lui résistait, il aurait pu exterminer n'importe quel allemand, voir même les éliminer tous. Or, on pourrait concevoir, aussi, que ce faisant, il extermine tous ceux succeptibles de le défendre. Toutefois, il reste la possibilité pour lui d'obliger n'importe qui (dans son pays) à agir pour son compte et manipuler les armes... Seul l'individu en face de lui saurait dire ou pas ce que serait le destin du dictateur s'il venait à se passer de lui. Cela me mène à la déduction, selon moi, que ce n'est pas de chaque individu, pris séparément, que va dépendre celui de l'ensemble de la masse, mais bel et bien de la masse elle-même. Et j'en reviens naturellement à un questionnement plus banal : La masse, l'ensemble, peut-elle se passer d'une partie, ou un seul des ses membres ?

La masse pourrait, bien sûr, se passer de l'un ou l'autre, mais son objectif global ne saurait être atteint dans sa complétude. Cependant le monde humain est un monde fluant et l'on n'est jamais à un pourcentage près dans nos actions collectives.

Le devenir de la masse inclut le nôtre, car cette même "masse", le système démocratique, mais aussi l'argent et les impôts, ou même les assurances ; ne sont qu'un simple intermédiaire entre l'homme et l'homme lui-même. Car en effet, les actions que je souhaite accomplir, ou encore celle que je souhaite en retirer, ne dépendent pas du système, mais bel et bien de nos propres implications et nos propres actes dans ce système.

Les citoyens, coincés entre devoir et pouvoir