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Pointe-À-Pitre, Ville d'Histoire

Pointe-À-Pitre, Ville d'Histoire

Située sur la berge est du Petit-Cul-De-Sac Marin, la baie de Pointe-À-Pitre a de quoi en intriguer plus d'un... Je vous propose à l'aide d'articles issus d'extraits de sites, d'en faire le tour.

Pour aborder ce petit bout de pays, nous commencerons d'abord par en découvrir l'Histoire...

 

 

Photos d'archives :

Un bateau arimé sur les quais, une vue aérienne, des photos de passants, puis l'entrée de la rue Frébault et son hôtel moderne et une carte de la ville
Un bateau arimé sur les quais, une vue aérienne, des photos de passants, puis l'entrée de la rue Frébault et son hôtel moderne et une carte de la ville
Un bateau arimé sur les quais, une vue aérienne, des photos de passants, puis l'entrée de la rue Frébault et son hôtel moderne et une carte de la ville
Un bateau arimé sur les quais, une vue aérienne, des photos de passants, puis l'entrée de la rue Frébault et son hôtel moderne et une carte de la ville
Un bateau arimé sur les quais, une vue aérienne, des photos de passants, puis l'entrée de la rue Frébault et son hôtel moderne et une carte de la ville
Un bateau arimé sur les quais, une vue aérienne, des photos de passants, puis l'entrée de la rue Frébault et son hôtel moderne et une carte de la ville

Un bateau arimé sur les quais, une vue aérienne, des photos de passants, puis l'entrée de la rue Frébault et son hôtel moderne et une carte de la ville

Nous pouvons nous rendre compte sur ces photos que les rues principales aboutissaient sur l'un ou l'autre des quais de la Ville de Pointe-À-Pitre. Nous voyons aussi l'aspect commercial de cette ville et la diversité sociale et de classe de sa population.

 

La ville caribéenne, les villes dans la Caraïbe

Le site initial des premières villes ne donne pas toujours entière satisfaction, car bien souvent choisi sur des connaissances imparfaites des contraintes du milieu. Les rades foraines de Basse-Terre et de Saint-Pierre sont ouvertes et ne réunissent pas toujours les conditions optimales, car les navires ancrés deviennent particulièrement vulnérables lors du passage d’un cyclone (Guibert, 2013). La localisation excentrée de ces deux villes fondées au début de la colonisation, et la mise en valeur sucrière progressive des plaines centrales des îles, les rendent peu propices à une administration efficiente de l’espace insulaire, ni à l’exploitation efficace du potentiel économique. Si bien que ces premiers établissements sont suivis de la création de villes nouvelles (Terral 2013). Le pouvoir colonial privilégie un lieu sûr, bien abrité, qui offre de bonnes conditions de mouillage et situé dans une position centrale et stratégique, pour les facilités de commerce et la défense militaire.

1. La genèse des villes françaises aux Petites Antilles

Généralement implantées dans un site favorable au mouillage des embarcations de commerce, les villes des Antilles françaises ont souvent eu leur taille proportionnelle au volume de marchandises échangées sur les quais du port.


1.1. La particularité des sites d’implantation

Dans les Grandes Antilles, des villes nouvelles ont été fondées dès le début de la conquête espagnole en Amérique au XVIe siècle. Dans les Petites Antilles, la fondation de nouvelles villes s’est faite plus tardivement aux XVIIe et XVIIIe siècles. La plupart d’entre elles sont des ports et la liberté d’entreprendre a poussé les pionniers français et anglais à occuper en priorité la partie occidentale du territoire, en position d’abris par rapport aux vents dominants, au pied des mornes et volcans des îles Sous-le-Vent (Moullet et al., 2007). La présence d’un relief difficile (mornes et volcans) limite les tentatives d’invasion par voie terrestre. La proximité des forêts pour le bois, et des rivières pour l’eau douce, détermine bien souvent l’emplacement des premiers établissements qui ont davantage l’allure de villes spontanées, édifiées à la hâte, et dont l’extension s’est faite initialement le long d’une rade foraine (Vidal et D’Orgeix, 1999).

C’est selon ces modalités que sont fondés le Fort-Royal en Martinique (Fort-de-France) à la fin du XVIIe siècle, la ville du Morne Renfermé en Guadeloupe (Pointe-à-Pitre) en 1769(4). Une nouvelle génération de villes généralement situées aux abords d’un cul-de-sac marin ou d’une baie, où les Français organisent une appropriation raisonnée de l’espace (tracé des rues et plans quadrillés), en dépit d’un site parfois inhospitalier, et où le développement d’une ville ne semble pas, a priori, s’imposer : Fort-de-France et Pointe-à-Pitre sont édifiées sur des plaines marécageuses ceinturées de mornes. Il s’agit essentiellement de fondations régulières avec un découpage orthogonal du parcellaire, et des îlots délimités par des rues rectilignes dont les principales mènent à une place d’Armes excentrée et ouverte sur la mer. L’urbanisme diffusé prône un espace rationnellement organisé selon un ordre défini par le pouvoir colonial. Cette deuxième génération de villes répond à des préoccupations stratégiques et non à l’urgence ou à un concours de circonstances (Terral, 2013).

Pour faire face aux problèmes liés à la nature marécageuse du sol, l’édification d’une ville nécessite bien souvent l’assèchement des marais grâce à des remblais provenant de l’arasement des mornes et, s’il n’existe pas de cours d’eau, le creusement de canaux. Ces derniers peuvent parfois ceinturer une partie de la ville coloniale, mais dès que celle-ci atteint ses limites maximales, elle déborde au-delà et les canaux servent alors de séparation entre le centre colonial et les faubourgs. C’est le cas à Fort-de-France (Martinique) et Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), où les anciens canaux « La Levée » et « Vatable » servent de limite au plan quadrillé de la vieille ville. Même s’ils sont comblés au XIXe siècle, et transformés en rues ou boulevards, ils continuent de ceinturer une partie de la ville (Terral, 2013).

Le comblement d’un canal nécessite le creusement d’un autre permettant l’écoulement vers la mer des eaux de ruissellement provenant des mornes avoisinants. C’est ainsi que sont aménagés le canal de Trenelle, au nord du faubourg des Terres-Sainville à Fort-de-France, ainsi que le canal du Raizet au nord-est des faubourgs de Pointe-à-Pitre. Dans la seconde moitié du XXe siècle, ces deux nouveaux canaux servent désormais de séparation entre les anciens faubourgs, qui se sont développés entre 1850 et 1950, et les nouveaux qui sont apparus après la départementalisation (quartier de Trenelle-Citron à Fort-de-France, quartiers de Boissard et Lacroix à Pointe-à-Pitre). Dans les villes implantées sur une plaine marécageuse, le creusement d’un canal, ou son assèchement, signale l’extension de la ville et parfois même l’intégration des faubourgs au centre ancien (Terral, 2013).

Cependant, un tel modèle d’extension ne s’applique pas aux villes plus anciennes (Basse-Terre en Guadeloupe, Saint-Pierre en Martinique) dont les rades foraines sont situées au pied des mornes et volcans de la Côte-sous-le-Vent. L’écoulement des eaux de pluie vers la mer se fait naturellement par les rivières et ravines.

La construction de ponts favorise l’étalement de la ville le long du littoral ainsi que l’émergence du quartier populaire de Bas-du-Bourg au début du xxe siècle. La ville de Saint-Pierre, située près de la montagne Pelée, s’est étendue de part et d’autre de la rivière Roxelane, puis en direction de la Rivière-des-Pères. La rivière Roxelane délimite les quartiers principaux de la ville coloniale (quartiers du Fort, du Mouillage, le Centre). L’extension en direction du nord et de la Rivière-des-Pères donne naissance au faubourg Fonds Coré qui s’est constitué le long du littoral entre les deux rivières. En Côte-sous-le-vent, c’est donc la rivière qui sert de séparation entre le centre historique et les faubourgs.

Note

4) Le Fort-Royal est édifié en 1672, au bord de la baie abritée des Flamands, mais l’établissement, qui n’est qu’un bourg à la fin du xviie siècle, devient officiellement le chef-lieu de la colonie en 1692. À Saint-Domingue, les Français fondent la ville de Port-au-Prince en 1749 qui devient la capitale de la colonie dès 1770.

 

2. Ville coloniale et faubourgs entre opposition et complémentarité

Jusqu’au milieu du XXe siècle, les villes s’organisent selon une structure duale qui oppose l’ancienne ville coloniale et les faubourgs qui connaissent un véritable essor, car ils captent une partie des migrations rurales qui s’intensifient depuis l’entre-deux-guerres (cf. Figure 3).


Fig. 3. Les étapes du développement de la ville de Pointe-à-Pitre de 1775 au milieu du xxe siècle

Pointe-À-Pitre, Ville d'Histoire

Les faubourgs ont longtemps désigné aux Antilles françaises une fraction d’une entité urbaine qui s’oppose implicitement à la ville ancienne, ou centre colonial, reconnaissable à son plan quadrillé (cf. Figure 4). Leurs caractéristiques diffèrent des faubourgs des villes européennes du fait de la nature du site d’implantation (mornes, palétuviers et terres basses noyées), du type d’habitat (cases) et de la violence des catastrophes naturelles (Terral, 2013). Les villes fondées par les colons ont donc longtemps été marquées par une opposition entre la ville coloniale et les faubourgs qui ont d’abord regroupé des esclaves fuyant les habitations (marrons) et des libres de couleurs, puis des nouveaux libres après l’abolition de 1848.

Les villes présentent donc une structure duale et fortement ségrégative avec une hiérarchisation de l’occupation urbaine selon les revenus qui se double, ici, d’une hiérarchisation basée sur les préjugés de la couleur de peau, l’esclavage et la nature même du prolétariat urbain qui en découle.

Les faubourgs rassemblent des zones d’habitat précaire qui se sont développées, à partir du milieu du xixe siècle, sur des terrains pentus ou marécageux, non assainis, et où se sont multipliées des constructions « spontanées » dans des lieux rendus insalubres du fait des contraintes du milieu naturel et du climat (cf. Figures 4 et 5). Certains se sont structurés autour d’une usine implantée à proximité d’une ville. La Pointe Simon à Fort-de-France, où la société Desrones & Cail installe la première usine à sucre de Martinique (1845), le quartier Raspail à Pointe-à-Pitre, où est implantée l’usine Darboussier (1869), et Fonds Coré à Saint-Pierre avec l’usine Guérin, restent des cas de faubourg dont l’origine est liée à l’implantation d’une usine ou d’une distillerie. Néanmoins le modèle de la ville industrielle ne s’applique pas automatiquement aux Petites Antilles. Le paysage urbain des villes antillaises, en ce début de xxe siècle, amène plutôt à suggérer l’existence de faubourgs à caractère paysan avec des habitants très souvent originaires de la campagne et qui restent encore des travailleurs ruraux. Ils vivent en ville dans les faubourgs où ils adoptent un mode de vie mi-rural, mi-urbain.


Figure. 4 : Plan des travaux d’assainissement de la ville de Pointe à Pitre.

 

Pointe-À-Pitre, Ville d'Histoire

Figure 6 : L’extension de Pointe-à-Pitre (1968)

Pointe-À-Pitre, Ville d'Histoire
Figures 3, 4 et 5Figures 3, 4 et 5Figures 3, 4 et 5

Figures 3, 4 et 5

Quelques planches de la ville de Pointe-À-Pitre sur le site GallicaQuelques planches de la ville de Pointe-À-Pitre sur le site Gallica
Quelques planches de la ville de Pointe-À-Pitre sur le site GallicaQuelques planches de la ville de Pointe-À-Pitre sur le site Gallica

Quelques planches de la ville de Pointe-À-Pitre sur le site Gallica

Notons que la toponymie des lieux de cette ville se base sur les détails de l'environnement. Continuons sur ce site de Manioc.org...

 

Pointe-À-Pitre

L’origine de son nom crée aujourd’hui autant de disputes qu’en à créé il y a deux siècles et demi le choix du lieu de son établissement. Pointe-à-Pitre s’est finalement érigée autour de son atout majeur : sa rade.
L’ingénieur Payen entreprend la construction d’une batterie nommée "Fort Louis" à l’entrée de l’actuel "Bas-du-Fort", qui voit le jour en 1692. Quelques habitants s’installent peu après au pied de la structure : c’est la naissance du bourg de la Pointe-à-Pitre. Beaucoup s’accordent alors pour dire que le lieu est idéal pour établir une ville et plusieurs projets prennent naissance entre 1719 et 1737, alors que se développe l’activité des paroisses alentours : Gosier, Abymes et Petit-Cul-De-Sac.

Protégée des vents, la baie du Petit-Cul-de-Sac non loin de là, était déjà remarquée pour ses avantages nautiques et son mouillage facile. Cependant, on note aussi les avantages du Grand-Cul-De-Sac-Marin et ceux d’un bourg situé entre les deux, idéalement protégé par le Fort Louis. Mais la presqu’île sur laquelle elle commençait à naître ne se prêtait pas à un développement. C’est le projet de Houel en 1735 qui retient l’attention et voit se peaufiner par le gouverneur Cieu, sur la plaine Saint-Roch à l’est du fort. Mais rien n’aboutit avant l’arrivée des Anglais qui exploitent tout les avantages du lieu : très accessible en marée basse et protégée à marée haute, il a fallu peu de temps aux commerçants pour peupler la zone et tirer profit du système d’échange sans exclusif, sans plan particulier cependant.

Après le traité de Paris la même année, l’ordonnance du 24 mars 1763, a permis d’accélérer la création d’une ville qui pourrait devenir le chef-lieu de la colonie. Basse-Terre est alors décimée et les difficultés d’accès à son port motivent le gouverneur Boulamaque à agir. En 1764, une ordonnance porte établissement de la ville de Pointe-à-Pitre sur le "morne Renfermé" alors que des prémices existaient déjà à Carénage. C’est dans cette zone qu’il s’agit d’établir un port permettant d’affranchir la Guadeloupe de sa dépendance vis-à-vis de celui de Saint-Pierre, en Martinique.

Du nouveau plan d’alignement qui en suit on note surtout les recommandations faites à de nouvelles constructions "en pierre" malgré la fragilité et l’instabilité du terrain, de nouveaux espaces de circulation (actuelles rues Nolivos, Frébault et Schœlcher) ainsi qu’une nouvelle place Royale, plus grande. Il s’agit également de doter la ville d’un palais de justice, prison et des magasins du Roi.

Sources :
http://blog.manioc.org/2017/03/villes-dart-et-dhistoire-en-guadeloupe_13.html
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53136010w/f1.item.r=Pointe-%C3%A0-Pitre
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53064942d/f1.item.r=Pointe-%C3%A0-Pitre
http://www.manioc.org/fichiers/V16007

Autres sources :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53135984n.r=Pointe-%C3%A0-Pitre?rk=42918;4
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53136010w.r=Pointe-%C3%A0-Pitre?rk=42918;4
http://myriamalamkan.over-blog.com/2019/04/la-pointe-avant-pointe-a-pitre.html
http://www.rci.fm/guadeloupe/infos/Societe/TRANCHES-DHISTOIRES-levolution-du-port-de-la-Guadeloupe
http://atlas-caraibe.certic.unicaen.fr/fr/page-153.html
https://tresordesregions.mgm.fr/Mdir.php?p=cant.php&cl=PortautonomedelaGuadeloupe&region=01

La Rade de Pointe-À-Pitre d'hier à aujourd'hui
La Rade de Pointe-À-Pitre d'hier à aujourd'hui
La Rade de Pointe-À-Pitre d'hier à aujourd'hui

La Rade de Pointe-À-Pitre d'hier à aujourd'hui

Détail d'une scène de rue

Détail d'une scène de rue

On ne peut parler de Pointe-À-Pitre sans évoquer le quartier de carénage, qui a vu s'établir une grande masse d'ouvriers agricoles de l'époque.

Le site suivant nous en dit plus :

Haut lieu du développement économique de l'île, il a, durant un temps, vécu au rythme effréné de la loi du marché qui a régi le sucre. En 1863, la ville s'étendait de l'actuel quai Lefèvre au canal Vatable. Ce n'est qu'en 1869, avec la construction de la centrale sucrière de Darboussier que le quartier du même nom s'est développé au-delà des limites connues. À quelques pas de la place Camille Desmoulins-derrière la sous-préfecture-commence la section la plus populaire de la ville. Maisons urbaines, cases rurales se côtoient non loin des vestiges branlants de l'usine, autrefois fleuron d'une vraie modernité industrielle. Plus d'un tiers de la canne qui provenait des plantations par chemin de fer*, y était broyé. Sucre, mélasse et rhum industriel ainsi obtenus étaient ensuite chargés sur les navires à quai. Stratégie commerciale oblige, Ernest Souques fondateur de Darboussier a pensé à rapprocher les produits finis de leur lieu d'expédition ! Près de 700 personnes travaillaient à l'usine pour une rémunération considérée comme la plus haute de la région. De cette époque, il reste peu de traces et l'intérêt historique demeure. Darboussier, moteur du quartier. Tout au long des rues qui mènent à Darboussier, éléments architecturaux, conditions de viabilisation, anecdotes sont rapportés par le guide. Au franchissement du pont Vatable, l'attention se porte sur la superbe voûte en pierres de taille qui soutient la roche du morne Massabielle. Quelques précisions sont données sur la fondation de Pointe-à-Pitre réalisée en arasant les mornes et après remblaiement des marais. Les constructions ont dû suivre la topographie. Les terrains dégagés ont alors permis l'édification d'habitations hautes et étroites à deux ou trois travées. La rue Raspail* révèle ces maisons traditionnelles typiques de l'habitat pointois. Elle dévoile aussi la Cour de l'Intendance ou « Lakou Lentandans » en créole. En passant son porche, on remarque deux rangées de maisons mitoyennes, séparées par une cour. Autrefois, une quinzaine d'habitations étaient louées par l'usine à ses meilleurs ouvriers et son personnel qualifié. En front de mer, les anciennes cases des ouvriers sont devenues celles des pêcheurs. Au n°42, halte souvenir, il s'agit de la maison natale de Roger Bambuck*. La rue est devenue pour les habitants « la rue des champions » qui a également vu naître Bernard Lamitié-champion de France de triple saut-. Le hasard sans doute, mais l'usine a incontestablement influencé la vie sportive ; ses dirigeants avaient en effet implanté des équipements sportifs en son sein (terrains de volley, de basket, piscine) à la disposition des ouvriers et des résidents des alentours. Les douze hectares qui ont constitué le pôle industriel sont aujourd'hui en friche et soumis à un plan de rénovation. De l'usine, il est prévu de conserver certains bâtiments. Quelques traces des rails du chemin de fer limitent les quartiers Chemin Neuf et Carénage où, dès le XVIIIe siècle, les navires carénaient. La visite suit le Chemin Neuf utilisé à l'origine pour désengorger la rue Raspail d'une circulation devenue encombrante. Une explosion de cases formant le « lakou »-la cour en créole-atteste du rôle économique de la centrale. Des familles entières, source de main d'oeuvre, s'y sont installées de façon anarchique lors de la grande époque de la centrale. Les nombreuses cases, par leur forme et leur diversité, confèrent au lieu un charme particulier. Ce type d'habitat ancien, marqué par une organisation socioculturelle fondée sur la notion de solidarité, tend aujourd'hui à disparaître avec les projets de réaménagement urbain. Adieu petites cases, bonjour immeubles. Malgré tout, Pointe-à-Pitre peut encore surprendre ; et ce très agréablement.

Sophie GARCIA-LOPEZ

 

Source :

https://www.guadeloupe-fr.com/magazinedestinationguadeloupe/article=3977/

https://www.kariculture.net/erick-marset-livre-souvenirs-de-lizin/

 

L'usine Darboussier
L'usine Darboussier

L'usine Darboussier

Pointe-À-Pitre aujourd'hui (https://www.semag.fr/properties/residence-degaje-darbousier-i/#)

Pointe-À-Pitre aujourd'hui (https://www.semag.fr/properties/residence-degaje-darbousier-i/#)